Qu’en penser ?

L’hypnose comme le magnétisme sont des phénomènes tout à fait reconnus. Il est vrai que depuis Mesmer ou Charcot, la science a bien évolué. Mais ii ne faut oublier que c’est par l’intermédiaire de l’hypnose que Freud a découvert la psychanalyse.

De nos jours, elle est pratiquée en chirurgie dentaire ainsi qu’en obstétrique par exemple. Mais là ne s’arrêtent pas toutes ses utilisations. Magnétisme et radiesthésie, bien que tombés en désuétude, bênéficent depuis quelques temps d’un regain d’intérêt. M. Rocard, scientifique émérite, et père de Michel s’y intéresse particulièrement.

Quant à la voyance, Jinn la dissocie en deux phénomènes:
– La télépathie, qui s’intéresse au présent et au passé, (concerne uniquement ce qui est inscrit dans le subconscient de l’individu).
– Le médiumnisme : qui est lecture de l’avenir (expliquée par un dédoublement astral). Pour lui, pas besoin de support comme tarots, boule de cristal, œuf, etc… Les gens qui possèdent ce don doivent l’exercer sans le recours forcené à une mise en scène matérielle.

Quoi qu’il en soit, évaluer le degré de compétence d’un voyant demeure une chose des plus délicates. En effet, l’erreur étant humaine (chacun de nous en fait), il est impossible de la prévoir. D’un autre côté, si voyance il y a, le message énoncé par le voyant n’est pas forcément celui reçu par le consultant: subjectivité oblige. Mais le problème le plus délicat reste de faire la part entre ce qui est réellement «vu» et ce qui est le fruit d’une pure intuition psychologique comportementale.

La problématique n’est pas simple à résoudre. Certains voyants le sont plus que d’autres; le manque en France de recherches scientifiques visant à cerner méthodiquement l’authenticité de certains phénomèmes dits paranormaux, ne permet en aucun cas de les occulter, ni de les accepter complétement, sans grande prudence.

Le dédoublement personnel

Dans le précédent article, j’ai attiré l’attention des lectrices et des lecteurs sur les obstacles qui peuvent surgir pendant la période qui suit la dissociation du corps physique et du corps subtil avec tous les éléments. Il en existe d’autres dans la phase « pré-dédoublement » qui ne sont pas très dangereux mais qu’il ne faut pas ignorer.

Par exemple, juste avant l’extériorisation du double, l’état de passivité dans lequel on plonge, cet état intermédiaire qui s’intercale entre l’état de veille et la transe proprement dite, est propice au vagabondage mental et à l’égarement. Pendant ces quelques secondes, on est assailli par une multitude de pensées qui risquent de dérégler le processus de raisonnement personnel.

C’est pourquoi il est important d’obtenir le vide mental pour déclencher l’auto-dédoublement. La personne non préparée s’expose à des risques inutiles et graves car c’est vraiment jouer avec le feu que d’essayer de provoquer l’auto-dédoublement sans posséder l’énergie et la force mentale nécessaire pour le faire dans de bonnes conditions.

La personne qui désire devenir un bon pratiquant du dédoublement personnel doit, dans son propre intérêt, se plier aux exigences d’une méthode d’application stricte et efficace. Ce n’est que lorsqu’on se sent prêt et sûr de soi que l’on peut aborder la phase expérimentale.

Bien définir le but à atteindre et faire les premières tentatives avec la ferme intention de renoncer en cas d’échecs successifs. Si le résultat obtenu est satisfaisant, continuer les essais de manière progressive, sans précipitation, avec toujours présente à l’esprit la volonté d’arrêter à la moindre défaillance physique ou mentale.

La Catalepsie

Rendez-vous était pris avec Jinn hypnotiseur et parapsychologue. Je me rends donc à « l’Hôtel de la Falaise » en compagnie de mon compère photographe. Jinn Bettahar, nous attend, entouré de ses ravissantes médiums : Sarah et Evelyne.

La règle du jeu ayant été énoncée quelques jours plus tôt, je réaffirme quand même mon profond désir de participer physiquement à l’expérience de catalepsie.

Pour me montrer exactement de quoi il retourne, l’hypnotiseur fait subir « l’épreuve » à Sarah. Je la vois s’endormir, répondre aux demandes de son interlocuteur.

J’aide moi-même Jinn à mettre Sarah entre deux tables, la tête et les pieds reposant uniquement sur les rebords de celles-ci, Nous la lâchons. Elle tient toute seule.

Evelyne est maintenant en sommeil hypnotique. Elle satisfait aux injonctions du meneur. Jinn m’explique qu’elle est en état d’anesthésie. Il me demande de la pincer. Timidement je m’exécute. Elle ne réagit pas. Je ne suis sans doute pas assez violent. Il me demande de la mordre à la main. Je serre… pas trop ! Il insiste.
Moi qui n’ai pas l’habitude de dévorer les jolies femmes de cette manière, je serre la mâchoire avec un peu de réserve. Evelyne ne bronche pas. Jinn lui demande de rire. Elle part d’un fou rire. il me conjure de mordre d’avantage. Tant pis pour mes préjugés; je suis en situation professionnelle, alors allons-y ! Evelyne ne crie, ni ne gémit.

Après son réveil nous examinons sa main. Les traces sont féroces. Je culpabilise… Tant pis, c’est le métier !

Après quelques autres exercices d’hypnotisme sur l’une et l’autre médium, c’est à mon tour de faire «la planche à repasser».
Je suis debout. Jinn me fixe et m’ordonne d’une puissante voix de me détendre… de m’endormir. Ma tête est lourde. Je me sens absolument conscient de ce qui m’est dit et des réactions de mon corps. Je sais que je peux intervenir à tout moment. Je ne perds rien de ma lucidité. Mais j’obéis.

Soudain Jinn et Daniel (le photographe) me portent. Je sens très bien ma tête reposer sur la table. On m’ordonne de me raidir, Mais je me sens calme, parfaitement détendu. Je réalise ma position, mais, aucune douleur. J’ai quasiment l’impression de flotter. Je ne fais pas d’effort, je suis presque sur un matelas de plumes.

Pas de chance, l’expérience se termine. Les deux hommes me reposent délicatement à terre. J’ai envie de dire : « laissez-moi faire ma sieste ». Trop tard, je me relève. Aucun Symptôme troublant. Aucune courbature. Je suis parfaitement à l’aise.